Index de l'article

La durée des ponts suspendus n’était pas éternelle, et les conditions de la circulation routière évoluaient tout autant que celles de la navigation.

En 1910, le conseil municipal de Neuville s’inquiétait du passage croissant «des automobiles et des grandes charrettes, chargées de foin et de paille, traînées par quatre chevaux» et réclamait un pont semi-rigide à deux voies. Ses inquiétudes étaient tout à fait justifiées.

Il suffit de lire les comptes rendus des visites annuelles pour prendre conscience de l’irrémédiable dégradation de l’ouvrage.

Le rapport de 1881 signale ainsi que, lors de la reconstruction du pont après la guerre de 1870, on avait, au lieu d’employer des câbles neufs et galvanisés, réutilisé une partie de l’ancien pont insuffisamment nettoyés, et surtout trop peu goudronnés. En 1884, les câbles recommencèrent donc à s’oxyder fortement.

En 1891 on fit appel au meilleur spécialiste des ponts suspendus, Ferdinand Arnodin, qui avait apporté de grands perfectionnements à la technique en substituant des câbles à torsion alternative aux câbles à fils parallèles, et en adoptant un procédé d’amarrage plus efficace et plus accessible. Il estimait aussi indispensable de refaire en métal les garde-corps «composés, selon le type primitif, tout en bois, par conséquent peu durables, avec lesquels on s’est préoccupé seulement de préserver la chute des passants sans se soucier de donner au tablier une rigidité efficace qui lui serait si profitable». A la veille de la première guerre mondiale l’état du pont apparut malgré tout assez satisfaisant.

A partir des années 1920, le problème de la dégradation du pont préoccupe à nouveau les uns et les autres. Le comte Joseph Cornudet, Maire de Neuville, devenu député et Conseiller général, attire l’attention du Préfet sur l’état de délabrement dans lequel se trouve le pont de Neuville. L’usure des câbles devient particulièrement aigüe à partir de 1927 et compromet de plus en plus sérieusement la sécurité.

Pour y parer, il fut placé en 1931 en permanence sur le pont, à la place du cantonnier qui surveillait épisodiquement la circulation, un gardien chargé de faire respecter les prescriptions de l’arrêté préfectoral.

En 1934 la situation était réellement catastrophique, ainsi que le montre le rapport d’inspection. Le 24 octobre 1934 le Conseil général de Seine-et-Oise adopta enfin le vœu de Joseph Cornudet, alors sénateur, visant à remplacer le pont suspendu par un pont fixe. Cependant les capitaux étaient difficiles à réunir et le 8 février 1937, le Préfet fut à nouveau obligé de faire valoir auprès du Ministre de la Défense l’urgence de la reconstruction «tant au point de vue de la sécurité du passage que pour la résorption du chômage».

Paramétrages de cookies

×

Cookies fonctionnels

Ce site utilise des cookies pour assurer son bon fonctionnement et ne peuvent pas être désactivés de nos systèmes. Nous ne les utilisons pas à des fins publicitaires. Si ces cookies sont bloqués, certaines parties du site ne pourront pas fonctionner.

Réseaux sociaux/Vidéos

Des plug-ins de réseaux sociaux et de vidéos, qui exploitent des cookies, sont présents sur ce site web. Ils permettent d’améliorer la convivialité et la promotion du site grâce à différentes interactions sociales.

Session

Veuillez vous connecter pour voir vos activités!

Autres cookies

Ce site web utilise un certain nombre de cookies pour gérer, par exemple, les sessions utilisateurs.