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Quelques années plus tard, Charles de La Grange se remaria en troisièmes noces, ayant alors environ 50 ans, avec la jeune veuve de Charles-François de Maupeou, seigneur d'Ableiges (95), du nom de Marie-Françoise Chouaisme ; elle avait un enfant de François de Maupeou, nommé Gilles-François de Maupeou, ancêtre du chancelier de Maupeou, avec qui elle a tenu sur les fonds baptismaux de l'église d'Eragny, lui parrain, elle marraine, en 1656, un fils de Pierre Cousturier, garde du roi.

Elle était alors veuve de Charles de La Gange, qui était décédé à Neuville, le 15 mars 1654, laissant une seconde fille - Françoise - issue d'elle, à peine âgée de trois ans et à laquelle il réserva la baronnie de Conflans, de préférence à sa sœur aînée consanguine Anne de la Grange, qui eut les seigneuries de Neuville et Ham, moins le château, par lui donné en douaire à sa dernière femme. C'est de Charles de La Grange, maître des Comptes, que date l'importance du château actuel ; il s'attacha à sa nouvelle résidence et accrut son domaine.

À sa mort en 1654, l'aile droite du château n'était pas terminée et sa veuve et troisième épouse, Françoise Chouaisne, fit achever l'œuvre entreprise. La période la plus faste de Neuville commençait.Les deux filles de Charles, Anne, du premier mariage, et Françoise, fille de Françoise Chouaisne, furent très en cour.

Tallemant des Réaux nous révèle qu'Anne épousa secrètement Louis de Buade de Frontenac, gouverneur du Canada, contre la volonté de son père qui aurait dit de fureur : "Je n'ai que cinquante ans, je me remarierai: j'aurai douze enfants, elle n'aura que le bien de sa mère...". Elle fut la compagne de Mademoiselle de Montpensier pendant la Fronde. Elle était, dit Saint-Simon, belle et galante, extrêmement du grand monde, et du plus recherché. Elle et son amie Melle d'Ourelaize qui ont passé leur vie logées ensemble à l'Arsenal, étaient des personnes dont il fallait avoir l'approbation ; on les appelait "les Divines". C'est à elle qu'échut Neuville mais elle n'y résida guère, poursuivant sa vie brillante dans les salons parisiens ; elle mourut en 1707 sans héritier.

Sa part passa à sa demi-sœur Françoise de la Grange qui avait reçu la baronnie de Conflans par succession et avait épousé Jean-Jacques Charon, marquis de Ménars, beau-frère de Colbert, président à Mortier au Parlement de Paris, "une très belle figure d'homme, et fort bon homme aussi, peu capable, mais plein d'honneur, de probité, d'équité et modeste, prodige dans un président à mortier" (Saint-simon).

Par la bonne conservation des archives (baux, droits de péage et de sel, bac...), nous savons que les revenus de la seigneurie étaient importants et que le Président tenait à ses droits. Il faisait partie de cette riche noblesse de robe, proche de la cour, amateur d'art et de beaux livres, avait racheté la bibliothèque de François de Thou qu'il avait accrue de quelques beaux manuscrits et de livres rares et sa femme était dite "La Présidente". Il mourut à Ménars prés de Blois en 1718.

Avec Messire Jean-Jacques Charon, chevalier, marquis de Ménars, conseiller du roi en tous ses Conseils, président à mortier au Parlement, beau-frère de Colbert, le château de Neuville augmente encore d'importance. Son mariage avec la châtelaine de Neuville eut lieu aux environs de 1670 et quelques années plus tard se produisit le décès de la douairière de La Grange, sa belle-mère.

En 1727, la marquise de Ménars, la "Présidente" comme on l'appelait, était veuve du marquis. Née en 1651, elle avait alors 76 ans.

Pendant sa longue durée de propriétaire du château de Neuville, elle s'était révélée charitable et bienfaisante ; c'est elle qui fit élever le puits sur la place de l'Auditoire, pour servir aux habitants de ce quartier qui n'en avaient pas.

Elle vécut dans un âge assez avancé, ayant marié sa petite fille Louise Charon de Ménars, dame de compagnie de Mesdames de France filles de Louis XV, avec le très haut et très puissant seigneur : Esprit-François-Henry, marquis de Castellanne, maréchal des camps et armées du Roi, chevalier de l'Ordre militaire et royal de Saint-Louis et chevalier d'honneur de Madame Sophie de France.

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