Les propriétaires au fil de l'histoire

Avant le XVIe siècle

En ce temps là en Val d'Oise

En 987 cessent de régner les descendants directs de Charlemagne. Une assemblée de grands seigneurs réunie à Senlis choisit Hugues Capet comme nouveau roi. L'appartenance au domaine royal des pays qui constituent le Val d'Oise (Vexin français, Parisis, Pays de France) a donné à la région une unité liée à l'ordre politique.

Mais dans le Vexin s'affrontent Capétiens et ducs de Normandie, rois d'Angleterre, alors que le Pays de France est le théâtre de luttes entre souverains et vassaux indociles.

La deuxième moitié du Moyen-Âge est marquée par la ferveur religieuse.

Pendant que certains princes expriment cette ferveur sur les champs de batailles, d'autres en profitent pour développer l'art et l'architecture chrétienne.

L'Art roman s'étend dans la région à partir de 1050. Puis à la fin du XIIe siècle le style se modifie. Chaque église trouve son originalité.

L'abbaye de Royaumont fut fondée par Saint-Louis en 1228 sur une terre voisine du château royal d'Asnières-sur-Oise.

L'abbaye de Maubuisson fut fondée en 1236 par la Reine Blanche de Castille, mère de Saint-Louis. L'abbaye a bénéficié de la protection royale et, placée directement sous l'autorité de Rome, elle était à l'abri du pouvoir des évèques.

C'est le style gothique qui va marquer plus profondément le territoire à partir de la seconde moitié du XIIe siècle.

Puis vînt la guerre de Cent Ans (1345 - 1453). Durant celle-ci, à cause de sa position stratégique, Pontoise était tantôt anglaise, tantôt française.

Ainsi, Henry V qui a battu les Français à Azincourt (1415), s'empare par surprise de Pontoise le 31 juillet 1419. Elle fut prise par les Français en 1435, perdue en 1437 et reprise en 1441.

Aux malheurs de la guerre s'ajoutent ceux de la maladie. La peste, qui touche Paris dès 1348, atteint durement l'actuel territoire du Val-d'Oise dont la population se réduit de près d'un tiers.

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Au XVIe siècle

En ce temps là en Val d'Oise

Après les tumultes de la guerre de cent ans, la France connaît une longue période de stabilité politique et de prospérité qui favorise aussi bien le développement des villes que des campagnes. Cet essor est encore plus sensible sur les territoires proches de Paris, comme le Val-d'Oise actuel qui détient un riche patrimoine de la Renaissance. Au XVIe siècle à partir de 1516, la réforme protestante prêchée par Luther et Calvin se répand dans toute l'Europe.

Toléré à ses débuts par les autorités, le mouvement est ensuite condamné et combattu par l'Église romaine. Le Val d'Oise sombre alors de nouveau dans la guerre et son cortège d'exactions.

Le XVIe siècle voit la prépondérance d'un seigneur, Anne de Montmorency, connétable de France. A partir de 1530 et jusqu'en 1551, il fait construire un château à Écouen. Il fut certainement l'homme le plus puissant de son époque après le roi.

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Au XVIIe siècle

En ce temps là en Val d'Oise

Le XVIIe siècle balance entre insouciance et événements dramatiques. C'est une période où Ninon de Lenclos s'adonne au libertinage au château de Villarceaux, où Boileau écrit sa sixième épitre à Lamoignon et où le peintre Le Brun se construit une demeure aux magnifiques jardins, à Montmorency. À la même époque, Cyrano de Bergerac meurt à Sannois et est enterré dans l'église (1655).

Les riches terroirs, les forêts giboyeuses et la proximité de Paris ont favorisé l'édification et l'aménagement de demeures accueillantes.

Mais le XVIIe siècle est aussi le siècle des affrontements politiques (la Fronde) et religieux (révocation de l'édit de Nantes).

De 1648 à 1653, des troubles civils secouent le pays. En effet le Parlement puis la noblesse profitent de la jeunesse du roi Louis XIV pour demander plus de pouvoir. Afin de se soustraire à la Fronde parisienne, Mazarin, le jeune Roi et une partie du Parlement de Paris se réfugient à Pontoise. Après coup sont publiées des Mazarinades dans lesquelles les Parisiens se moquent des fuyards.

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Au XVIIIe siècle

En ce temps là en Val d'Oise

Le XVIIIe siècle apparaît d'abord comme celui des lumières, puis comme celui des grands bouleversements techniques et politiques. La religion perd de son importance dans la société, alors que les nouveaux concepts philosophiques et scientifiques trouvent de plus en plus d'échos.

Durant ce siècle, on peut croiser sur le territoire du Val d'Oise les plus grands penseurs de l'époque : Grimm, Diderot, d'Alembert et surtout Jean-Jacques Rousseau.

La fin du XVIIIe célèbre la science et la foi dans le progrès. Sur notre territoire, la manifestation la plus spectaculaire de cette science est le développement d'expériences aérostatiques. Depuis 1782 et le premier ballon gonflé à l'air chauffé des frêres Montgolfier, on assiste à une course à la performance pour aller plus haut, plus loin et plus longtemps.

La période révolutionnaire est marquée sur le territoire par plusieurs événements dramatiques : la destruction de châteaux, d'églises, d'abbayes, la levée en masse des Volontaires...

Mais c'est également la période des bouleversements politiques et institutionnels.

Le coup d'état napoléonien du 18 brumaire an VIII (9 novembre 1799) met fin à la révolution. D'abord consul, puis empereur, Napoléon 1er lance le pays dans de multiples campagnes militaires qui créent sa légende et celle de ses officiers.

Mais Bonaparte modifie également en profondeur les institutions politiques, judiciaires et éducatives.

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Au XIXe siècle

En ce temps là en Val d'Oise

La chute du 1er Empire profite à la monarchie qui peut amorcer son grand retour.

Après 25 ans d'une période agitée, la France sous le régime de la Restauration vit une période relativement paisible. Bourgeois et aristocrates en profitent donc pour flâner dans la campagne ceinturant Paris et notamment à Enghien-les-Bains.

Dès 1846, l'apparition du chemin de fer sur le territoire du Val d'Oise bouleverse l'économie locale. Grâce au train, le transport des marchandises est facilité et les industries peuvent s'implanter le long des voies. La population se regroupe autour des gares.

C'est également au XIXe siècle que de nouvelles formes d'industries se propagent le long des axes ferroviaires. La machine à vapeur favorise des rythmes accélérés au profit de productions variées: sucre, caoutchouc, textile, petite mécanique.

Cette période de croissance économique est brutalement stoppée en 1870. Dès la fin août, six semaines après le début de la guerre, toute la région est occupée. Si les combats se déroulent surtout aux alentours de Paris, les villes et les villages connaissent l'occupation, les réquisitions et les destructions.

Depuis 1870 la France vit sous le régime de la IIIe République. Mais ce régime reste peu stable à ses débuts, tant l'Église et l'aristocratie le combattent. C'est dans ce contexte qu'à partir de 1881 Jules Ferry lance le principe de l'école "libre, laïque et obligatoire" pour contrer les institutions issues de l'Ancien Régime.

La période comprise entre 1871 et 1914 est marquée par une prospérité indéniable. Un équilibre s'est établi entre l'agriculture, à laquelle est encore consacrée la plus grande partie de la région, l'industrie en développement et la villégiature. Malgré l'industrialisation montante, la Seine et Oise d'avant la première guerre mondiale reste d'abord un département rural, partagé entre les grandes cultures dans le Vexin et le Pays de France et les cultures maraîchères ou fruitières des vallées.

C'est lors d'une exposition réalisée par Manet en 1874, que la critique donne, péjorativement, le nom d'impressionnisme au nouveau mouvement pictural qui se crée à l'époque. Si le mouvement est né en Normandie, c'est essentiellement aux environs de Paris qu'il se développe et notamment sur les bords de l'Oise et de la Seine. Argenteuil, Pontoise, Auvers-sur-Oise sont des lieux de prédilection pour Monet, Cézanne et Pissarro.

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Au XXe siècle

En ce temps là en Val d'Oise

La guerre qui éclate au cœur de l'été 1914 surprend l'opinion publique et les états-majors qui croyaient qu'elle serait courte.

Pendant quatre ans, les bombardements incessants, la maladie, les gaz et les offensives malheureuses coûteront la vie à 1 400 000 soldats français. Après l'épreuve du feu, le département de la Seine et Oise sévèrement touché doit reconstruire bon nombre d'infrastructures. Gares et ponts sont rebâtis en priorité, mais dans le même temps l'extension de la banlieue, la demande de main-d'œuvre nécessaire à l'industrie impose le développement de logements ouvriers sur le territoire.

La victoire du Front populaire aux élections de 1936 se déroule sur fond de crise économique. Le programme social du Front (fonds de chômage, les 40 heures de travail hebdomadaires, les congés payés) améliore la situation des ouvriers et augmente leur temps libre.

Le 3 septembre 1939, la seconde guerre mondiale est déclarée. Depuis juin 1938, 4000 hectares sur la commune de Bernes-sur-Oise sont devenus camp militaire. Un aérodrome pour l'aviation de chasse y a été prévu afin de protéger Paris en cas d'agression.

Cependant, l'offensive allemande du mois de mai 1940 anéantit les forces de résistance et le nord de la Seine et Oise, le Val d'Oise actuel, est la cible de l'aviation ennemie. Les rives de l'Oise et de la Seine sont également franchies par la Wehrmacht.

Les premiers efforts de construction de l'entre-deux guerres ont été brusquement interrompus. En 1945, de nombreux logements ont été détruits. La situation s'aggrave dans les années cinquante, alors que la population s'accroît. La création du Val d'Oise et de 6 nouveaux départements le 10 juillet 1964 apporte une réponse à la croissance constante de la région parisienne en rapprochant l'administration des habitants.

Dans les années 60, Cergy-Pontoise naît à la campagne, s'élabore depuis le plateau du Vexin jusqu'aux rives de l'Oise ; conçue pour le bien-vivre de ses habitants, elle comporte également des zones d'activités économiques pour leur emploi.

Le Val d'Oise trouve peu à peu son ancrage au sein du territoire et découvre ses propres richesses : 300 monuments classés, 120 églises et chapelles, 3 abbayes cisterciennes et quelques 30 châteaux et jardins admirables.

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